Recherche par auteur > Vincent Alexandre

Les édifices urbains ne sont pas des cellules architecturales isolées. Ils entretiennent avec leur environnement des interactions qui leur donnent sens et leur confèrent des qualités propres. Une partie de ces relations est purement spectaculaire : elle passe par le regard, la covisibilité que suppose la proximité. Dans cette intervention il sera toutefois question d'élargir la réflexion aux autres sens que la vue. Dans la lignée des travaux de l'aural architecture, nous chercherons par exemple à évaluer sur plusieurs échelles l'empreinte sonore des édifices de spectacle, structurellement conçus pour sonner (théâtre, odéons) ou que la capacité d'accueil combinée au type de spectacles accueillis rendait fondamentalement bruyants (cirques, amphithéâtres). D'autres sens seront également mobilisés, comme la kinesthésie mise en jeu lors des déplacement, tant externes aux bâtiments (pour s'y rendre), qu'internes.

Loin de se limiter à la liste des perceptions sensorielles ressenties dans les édifices de spectacle, nous chercherons à évaluer si la prise en compte de ces dernières peut enrichir la compréhension que nous avons de la perception qu'avaient les Anciens de ces constructions, dans un espace urbain donné. La différence entre les temps creux et les temps pleins qui les animaient sera le pivot de cette enquête d'histoire et d'archéologie sensorielles.