Dans le quotidien d'un atelier de potiers : vivre et écrire à La Graufesenque au Ier s. pC
Coline Ruiz Darasse  1@  , Maël Deuffic  2, 3@  
1 : AUSONIUS - Institut de Recherche sur l'Antiquité et le Moyen Âge
Université Michel de Montaigne - Bordeaux 3, université Bordeaux Montaigne, Centre National de la Recherche Scientifique : UMR5607
Maison de lÁrchéologie - Université Bordeaux Montaigne -Pessac -  France
2 : Archéologie et Philologie d'Orient et d'Occident
Ecole Pratique des Hautes Etudes, Centre National de la Recherche Scientifique, Département des Sciences de l'Antiquité - ENS Paris
3 : École pratique des hautes études
Université Paris sciences et lettres

Le site de La Graufesenque (Millau, Aveyron) est un atelier de potiers majeur en Gaule méridionale. Les céramiques sigillées qui y ont été produites ont été diffusées dans tout l'Empire romain au cours du Ier et IIe s. de l'ère chrétienne. Caractérisé par un vernis rouge d'excellente qualité, ce type de production a pris des formes très variées, depuis la simple assiette jusqu'à des vases moulés aux décors complexes. Dans ces ateliers, l'écriture est utilisée par les potiers eux-mêmes pour marquer leurs productions mais aussi et surtout pour gérer les chargements (et les déchargements) des fours. Ce corpus épigraphique exceptionnel permet d'accéder au quotidien des potiers gaulois dont la pratique est précisément en cours de latinisation au Ier s. pC. Langues gauloise et latine sont ainsi en situation de diglossie, une situation linguistique directement accessible dans la documentation. Cette courte présentation mettra en lumière la complexité du dossier en s'attachant notamment à la nature du corpus épigraphique et aux aspects onomastiques. Au travers notamment des bordereaux de défournement, on s'attachera à analyser la place de l'écriture dans un espace productif tel que celui de La Graufesenque.



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