Les rites comme les pratiques rituelles, bien qu'ils soient le résultat d'une répétition, ne sont
pas statiques, mais font l'objet de transformations dynamiques et doivent en particulier
s'adapter au lieu où ils sont effectivement accomplis.
Parmi les traces matérielles laissées sur le sol et dans les dépositions rituelles, celles des
"espaces ouverts sacrés" constituent une catégorie à part. Dans l'open space définissant une
des aires sacrées trouvés à Himère (Piano del Tamburino, Area 12), en effet, nombreux sont
les céramiques et les restes d'offrandes animales (et végétales) identifiés grâce aux ossements
qui remontent aux repas rituels communautaires consommés et qui décrivent la cérémonie
mis en oeuvre. Avec les processions et les prières, il s'agit d'un aspect fondamental de la
religiosité grecque.
L'examen global du matériel retrouvé permet donc de comprendre comment, malgré la
nécessité première de maintenir la tradition religieuse, la pratique cultuelle apparaît comme
un processus dynamique qui comprend des représentations à l'issue desquelles seul un
fragment de vase est fréquemment dédié à la commémoration de l'action accomplie.
Dédicaces isolées, probablement individuelles, mais regroupées pour renvoyer à une
dimension collective.