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Rien ne se perd, tout se transforme : le quotidien des statues antiques de Thuburbo Majus
Hatem Drissi  1@  
1 : Institut National du Patrimoine - Tunisie

La question du déplacement des statues est un sujet assez fréquent en Afrique proconsulaire. Plusieurs statues sont remaniées de leurs contextes archéologiques qu'il soit sacré, public ou privé et il est souvent délicat et périlleux de proposer des hypothèses légitimes et plausibles sur leurs emplacements d'origine. Cette affectation nouvelle peut être de deux types, soit d'ordre fonctionnel où l'œuvre connaît une seconde vie à l'image, avec un nouvel usage ; soit d'ordre symbolique où l'œuvre se trouve détériorée et, par conséquent, abandonnée.

Depuis plusieurs années, je m'intéresse au quotidien de ses œuvres par des études de cas. Ma position actuelle de conservateur de patrimoine à l'INP de Tunis m'a permis de bénéficier d'un accès privilégié à l'étude des œuvres retenues dans différents corpus. Celui de Thuburbo majus a retenu mon attention lors mes recherches sur les sculptures en Tunisie car il présente une problématique fort intéressante celle du rémploi de statues antiques.


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